“Bien dormir pour mieux faire face” indique l’Institut national du sommeil et de la vigilance, pour la 21ème édition en France de la “Journée de sommeil”, ce 19 mars 2021.
… Mieux faire face à la situation sanitaire Covid-19 actuelle de confinement, couvre-feu, télé-travail… !
La pratique de la Méditation Transcendantale peut-elle jouer un rôle dans la réalisation de cet objectif ?
Les troubles du sommeil.
L’Institut national du sommeil et de la vigilance répertorie quatre catégories de troubles du sommeil :
– l’insomnie, avec des difficultés pour s’endormir, des réveils durant la nuit avec des difficultés pour retrouver le sommeil…
– l’apnée du sommeil, avec des arrêts respiratoires au cours du sommeil…
– la narcolepsie, avec des accès irrépressibles de sommeil survenant plusieurs fois par jour, même en pleine activité…
– le syndrome des jambes sans repos, avec des sensations désagréables essentiellement le soir provoquant des difficultés d’endormissement, et des mouvements périodiques qui se produisent au cours du sommeil, le déstructurant et le fragmentant…
Un état des lieux du sommeil !
Troubles du sommeil durant le 1er confinement.
Plusieurs études ont montré que le confinement du printemps 2020 a eu un impact notable sur le sommeil.
« Dans plusieurs enquêtes, dont l’enquête des 59 pays ayant pris en compte près de 7 000 adultes, les horaires de coucher et de lever étaient retardés d’une demi-heure à une heure le soir et le matin, avec souvent un temps global de sommeil un peu augmenté, notamment chez les sujets en télé-travail », précise le professeur Damien Davenne. et ajoute : « Le jet -lag, soit les différences d’horaire de coucher et de lever entre semaine et week-end, a été atténué chez les personnes confinées, tandis que les modifications du sommeil ont, en fait, été assez limitées chez les personnes ayant continué à travailler à l’extérieur ».
En France, le pourcentage de troubles du sommeil associés au premier confinement, mis en place du 17 mars au 11 mai 2020, a été particulièrement important.
L’enquête Coconel, entreprise par un consortium de chercheurs, a ainsi retrouvé sur un millier de personnes interrogées, un taux de 74 % d’adultes rapportant des troubles du sommeil après 2 semaines de confinement, la moitié d’entre eux estimant que ces problèmes étaient apparus avec ce confinement. L’évolution des chiffres observés ensuite a révélé que la prévalence des problèmes de sommeil était associée au temps passé à rechercher de l’information sur l’épidémie dans les médias et était plus forte chez les personnes en difficulté pour différents motifs (travail, conflit avec un proche) ou avec des revenus plus faibles. Ces perturbations de sommeil étaient aussi plus répandus chez les femmes et chez les 18-24 ans.
Dans l’enquête en ligne utilisant le formulaire Morphée, conduite sur 1 777 personnes entre le 11 et le 23 avril, soit 4 semaines après le début du premier confinement, 47 % des personnes interrogées (dans 3 cas sur 4 des femmes) ont déclaré que la qualité de leur sommeil avait diminué. Cette détérioration était plus courante chez les personnes ayant exprimé une diminution de leur durée de sommeil, un lever plus matinal, un coucher plus tardif, des horaires plus irréguliers, une diminution de l’exposition à la lumière du jour ou une augmentation de l’utilisation des écrans le soir.
Les femmes et les jeunes étaient les plus fragilisés.
D’autres études ont décrit davantage de troubles du sommeil chez les femmes, lors du premier confinement (Leone et al, Casagrande et al…), ce qui était aussi associé chez elles à davantage de signes de souffrance psychologique (anxiété, dépression). Les femmes étaient aussi plus nombreuses à faire des cauchemars (Pesonen et al).
Les jeunes ont aussi été particulièrement exposés.
Deux études italiennes6,7 conduites chez des jeunes, étudiants ou non, et des adultes, ont confirmé que les premiers avaient tendance à se coucher bien plus tard durant le premier confinement, avec une augmentation de la consommation d’écrans. Le décalage de phase étant plus important en cas de symptômes émotionnels.
Une enquête chinoise en ligne sur plus de 7 200 participants a aussi établi que l’anxiété généralisée et les symptômes dépressifs étaient augmentés de respectivement 65 % et 77 % chez les moins de 35 ans8 par rapport aux plus de 35 ans, et une enquête entreprise chez 750 étudiants à Hong-Kong, a mis en évidence des niveaux de stress très élevés, qui atteignaient même le score auto-déclaré de 10 sur 10 chez un cinquième d’entre eux.
L’exposition à la Covid-19 met le sommeil en danger, en particulier celui des soignants.
Autre catégorie de personnes plus sujettes aux troubles du sommeil durant le premier confinement, les personnes incertaines de leur statut vis-à-vis de l’infection Covid-19 ou ayant particulièrement peur d’un contact avec des personnes infectées (Casagrande M, et al).
Une méta-analyse de 44 études, conduite dans 13 pays sur plus de 54 000 personnes, a aussi démontré que l’incidence des problèmes de sommeil était particulièrement forte (près de 75 %) chez les patients infectés par la Covid-1913« Sans surprise, les professionnels de santé, qui étaient soumis à un fort stress et qui ont de plus fréquemment été infectés, avaient eux aussi souvent un sommeil altéré avec, comme dans la population générale, davantage de réveils en milieu de nuit associés au stress et à l’anxiété. Les soignants en contact avec l’infection Covid-19 étaient les plus atteints », indique le Pr Davenne.
Une méta-analyse de 13 études, ayant rassemblé plus de 33 000 soignants, a rapporté chez ces professionnels un taux d’insomnies de 38,9 %, de 23,2 % d’anxiété et de 22,8 % de dépression, les femmes étant plus affectées que les hommes et les infirmier(e)s que les médecins14. L’enquête chinoise en ligne de Y. Huang et N. Zhao a aussi montré que les soignants étaient plus exposés à l’anxiété généralisée (35 %) que les enseignants et les travailleurs en entreprise. Dans une proportion de 30 % de plus que les autres professionnels, leur sommeil étaient de mauvaise qualité15.
Durant le deuxième confinement.
Selon l’enquête INSV/MGEN 2021, la durée du sommeil a été de 7 h 09 en semaine et de 7 h 46 le week-end durant le 2ème confinement, contre respectivement 7 h 16 et 7 h 52 avant le 1er confinement…
70 % des Français ont déclaré se réveiller la nuit (en moyenne 2,0 fois) durant le 2ème confinement contre 64 % (1,8 réveils) en période normale…
45 % des Français ont rapporté un trouble du sommeil durant le 2ème confinement. Dans 10 % des cas, le trouble du sommeil est apparu pendant ce 2ème confinement…
La qualité de sommeil était moins bonne pour les Français en télétravail et ressentie différemment entre le 1er et le 2nd confinement : 26 % des Français ont considéré que la qualité de leur sommeil s’était dégradée durant le 2ème confinement contre 61 % qui n’ont pas vu de différence et 13 % qui ont rapporté une amélioration. 27 % des Français ayant été exclusivement en télétravail ou n’ayant pas travaillé ont ressenti une moins bonne qualité de leur sommeil pendant le 2ème confinement contre 20 % de ceux ayant continué leur activité professionnelle sur leur lieu de travail habituel…
Le sommeil des 18-24 ans souvent modifié par le 2nd confinement : 56 % des jeunes ont déclaré dormir plus de 8 heures en semaine contre 48 % en période habituelle. 39 % des jeunes ont rapporté une altération de la qualité de leur sommeil durant le 2ème confinement (contre 26 % des Français) . Ils se sont aussi plus souvent réveillés la nuit qu’avant le premier confinement (62 % contre 52 %)…
Sommeil et santé psychologique.
Un tiers des Français avaient des symptômes anxio-dépressifs, souvent en association avec un trouble du sommeil. 34 % des Français présentaient des troubles anxieux et 33 % des troubles dépressifs durant le 2ème confinement. 72 % de ces sujets anxieux et 69 % de ces sujets dépressifs ont mentionné un trouble du sommeil. Le pourcentage de rêves à contenu négatif était de 35 % chez les Français avec un trouble anxieux, de 32 % en cas de trouble dépressif, de 28 % chez ceux avec un trouble du rythme du sommeil…
En présence d’un trouble du sommeil, les pourcentages rapportés de troubles anxieux et dépressifs sont élevés : 60 % et 54 % en présence d’un trouble du rythme du sommeil, 57 % et 52 % en cas d’insomnie, 63 % et 63 % en cas de syndrome des jambes sans repos, 58 % et 48 % en présence d’une apnée du sommeil…
Contamination Covid-19 et sommeil.
La contamination à la Covid-19 impacte fortement le sommeil et la qualité de vie . Les Français infectés par la Covid-19 présentaient, pour 60 % d’entre eux, un trouble du sommeil avant le 1er confinement, pourcentage qui s’est élevé à 64 % durant le 2e confinement (chiffres respectifs de 41 % et 45 % pour l’ensemble des Français)…
64 % des Français infectés ressentaient encore des séquelles et un tiers d’entre eux prenaient un traitement pour dormir…
Ce qu’ont fait les Français pour améliorer leur sommeil durant le 2ème confinement.
23 % des Français ont cherché à améliorer leur sommeil pendant le 2ème confinement. Logiquement, c’était encore plus le cas chez ceux accordant une forte importance au sommeil (note de 8 à 10) (40 %) ainsi que chez ceux avec un trouble du rythme du sommeil (35 %). Cette démarche a aussi été plus courante en cas de trouble anxieux (43 %) ou dépressif (42 %)…
Après la phase de sidération des débuts de l’épidémie et du premier confinement, le contexte sanitaire a conduit les Français à s’intéresser davantage à leur santé. Ils ont plus volontiers adopté des comportements positifs (alimentation, horaires de sommeil, activité physique, limitation du temps d’exposition aux écrans) et sont entrés dans un cercle vertueux »…
Les autres moyens mentionnés par les Français pour améliorer leur sommeil sont la pratique de la relaxation (21 %), les aides médicamenteuses (20 %), et la pratique d’une activité artistique (16 %)…
13 % des Français cherchant à améliorer leur sommeil ont consulté un médecin généraliste et 10 % un autre professionnel de santé (sophrologue, acupuncteur)…
… et Méditation Transcendantale.
Ces différentes études et enquêtes nous indiquent, ou plutôt nous rappellent, car le phénomène n’est pas nouveau, que stress, anxiété et états dépressifs cohabitent avec troubles du sommeil et qu’ils se répercutent mutuellement.
Plus de 50 ans de recherches scientifiques sur le programme de Méditation Transcendantale constatent que la pratique de la Méditation Transcendantale réalise les objectifs de la tenue de la Journée du sommeil en agissant directement sur ces différents éléments : diminution du stress, diminution de l’anxiété, diminution des troubles du sommeil, en passant par la case profond repos.