Il n’est pas un jour sans qu’elle ne se retrouve en première ligne des actualités. “Elle”, c’est la violence chez les adolescents. Si elle ne s’exprime pas toujours dans l’enceinte des établissements scolaires, elle explose à l’extérieur. Aujourd’hui la jeune Alisha, 14 ans, perd la vie; hier le jeune Aymane, 15 ans; après Yuriy, 15 ans, violemment agressé…Kevin, 17 ans et Kewi, 15 ans, eux aussi agressés mortellement, tous par des adolescents de leur âge.
Nous voyons une recrudescence de cette violence. Les moyens mis en œuvre aujourd’hui pour y remédier ! La Méditation Transcendantale peut-elle être une aide dans ce domaine ?
Un état des lieux
“La capitale voit émerger depuis plusieurs années un phénomène de rivalité et de logique territoriale attachée à des cités ou des établissements scolaires difficiles au sein desquelles s’improvisent des bandes réunissant des individus violents prêts à réagir à tout événement interprété comme une attaque contre le quartier ou l’un de ses membres”, décrypte une source proche du dossier. Loin de constituer des groupes hiérarchisés et structurés, ces bandes “s’agrègent au gré des événements”.
C’est parfois un incident, anodin en apparence, qui, exacerbé par les réseaux sociaux, dégénère en guet-apens ou bataille rangée : vengeance…
Les mineurs sont souvent armés de couteaux, de bâtons, bombes lacrymogènes ou encore marteaux, plus rarement d’armes à feu. Les participants à ces bandes sont quasi exclusivement masculins et sont mineurs dans 67% des cas avec un âge moyen de 17 ans.
Sources : Lexpress – 24 février 2021
Agressions en bandes ou individuelles
Ce phénomène n’est pas nouveau. Il est particulièrement présent en Ile-de-France. Selon le ministère de l’Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020, contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25%, et trois personnes ont été tuées et 218 blessées lors de ces affrontements… avec des versions impliquant des protagonistes de plus en plus jeunes.
À l’échelle nationale, le ministère recense 74 bandes, dont 46 sur le ressort de la préfecture de police de Paris, qui comprend aussi la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. “La multiplication des affrontements (…), le très jeune âge des protagonistes (13 à 15 ans) et la tendance à la provincialisation du phénomène s’étend à des rixes entre jeunes non liées à des quartiers et développant via les réseaux sociaux des rivalités pour des motifs divers….”
Sources : Ministère de la Justice – 1er mars 2021
En effet les échanges réseaux sociaux sont des composantes émulatrices de ces violences et agressions, qu’elles soient en bandes ou individuelles, avec harcèlements, intimidations, menaces… présentes dans chacun des cas.
Vers des statistiques plus précises
Suite aux différentes rixes mortelles entre jeunes de ces derniers mois, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Éducation ont réuni le lundi 1er mars les préfets, procureurs et recteurs d’Île-de-France…
Le ministre de l’Intérieur a écrit le 1er mars à tous les préfets pour leur demander de réaliser avant fin mars un “diagnostic départemental”, avec un “historique” et une “cartographie” des affrontements, l’âge des jeunes impliqués ou encore leur utilisation ou non d’armes et des réseaux sociaux.
Remédier à ces situations de violences
Les actions du gouvernement
Sur tout le territoire
Durant cette réunion il a de plus été décidé la réactivation et de la rénovation du plan national de lutte contre les bandes de 2010, avec une déclinaison en plans départementaux.
Ce plan de lutte contre les bandes a été initié en 2010 (loi “renforçant la lutte contre les violences de groupes” issue d’une proposition de loi signée Christian Estrosi, puis de Brice Hortefeux en tant que ministre de l’Intérieur), plan ensuite “consolidé en 2019 par la désignation de référents bandes au sein des forces de l’ordre, la mobilisation de la police technique et scientifique et la veille des réseaux sociaux”.
L’objectif est d’adopter un plan national rénové décliné en plans départementaux d’ici le 1er mai. Une réunion ministérielle se tiendra prochainement à cette fin. Quatre axes sont déjà déterminés :
– le renseignement (suivi des échanges sur les réseaux sociaux, mise à contribution des groupes locaux de traitement de la délinquance…) ;
– la “sécurité du quotidien” et la présence sur la voie publique dans les secteurs les plus sensibles ;
– le renforcement aux abords des établissements scolaires et lieux de rassemblement ;
– l’emploi de la police technique et scientifique pour les investigations post-affrontements, l’assistance éducative et le recours aux dispositions de la loi du 2 mars 2010 sur les violences de groupe.
Sources : Ministère de la Justice – 1er mars 2021
À Paris et en Île-de-France
A Paris, un dispositif a été mis en place déjà en 2016 par François Molins alors procureur de la République de Paris. Il est toujours à l’œuvre par le groupe local de traitement de la délinquance intitulé “lutte contre les phénomènes d’affrontement entre bandes”… Assis autour de la table, on retrouve le parquet, les représentants de la mairie, les services de police, le rectorat et la protection judiciaire de la jeunesse.
L’objectif est double. Il s’agit d’abord d’engager et de suivre des actions de prévention à partir du signalement d’individus ou d’incidents. Mais il est également question de mener un suivi opérationnel – progression des enquêtes marquantes et des poursuites contre les auteurs d’affrontements, analyse des situations à risque et échanges d’informations sur la mise en œuvre des mesures de contrainte judiciaires
Travail des associations et autres structures
Différentes associations et autres structures locales ou nationales s’impliquent, par différentes initiatives, dans un processus, entre-autres, de lutte contre la violence et les agressions entres jeunes : prévention (mieux comprendre les causes du phénomène, observation préventive et construction d’une veille sur les réseaux sociaux…); intervention et accompagnement (dissoudre les causes de conflits à la base…)
Propositions de la Méditation Transcendantale
De différentes façons le gouvernement travaille à remédier à tous les types de violence. L’action publique fait porter ses efforts prioritairement sur la lutte, par la prévention sous différents angles, contre toutes les formes de harcèlements, violences quotidiennes dans l’école. Des associations et autres organismes, comme indiqué plus haut, s’investissent dans des initiatives spécifiques et souvent moins répressives.
Toutefois, il est de constater que ces différentes actions ne produisent pas les résultats escomptés. Violence, harcèlements, physiques ou psychologiques, et agressions mortelles sont récurrents, ne cessent de se multiplier et de s’amplifier, et se banalisent.
La France ne se réserve pas l’exclusivité de ces phénomènes. Dans le monde entier des phénomènes similaires sont dénombrées. Régulièrement l’actualité fait part de l’explosion de la violence dans et hors des écoles ou campus universitaires. Les États-Unis n’y échappent pas.
La Méditation Transcendantale dans les écoles
Aux États-Unis et dans quelques autres pays, une initiative d’un tout autre genre a été mise en place. Sous l’égide de la Fondation David Lynch, du nom du célèbre réalisateur, mettant les comportements asociaux des jeunes au crédit de leur mal-être, du stress et de anxiété, le programme de Méditation Transcendantale a été introduit dans les écoles, en misant sur la transformation intérieure des jeunes.
Les résultats, recherches scientifiques à l’appui, sont significatifs et encourageants :
– diminution du stress et de l’anxiété;
– une meilleure estime de soi;
– une plus grande clarté mentale;
– moins de violence et moins de désordre dans les classes;
– une atmosphère plus harmonieuse dans l’école;
– davantage de coopération de la part des élèves;
– une plus grande tolérance;
– une amélioration du raisonnement moral.
Sans en oublier la contrepartie bienfaits secondaires : moins d’absentéisme, meilleurs résultats scolaires, etc.